dimanche 25 juillet 2010

Quand Camille joue...

Camille a 7 ans

Elle est née le 23 juin 2003 . Il faisait déjà bien caniculaire à Toulouse et ailleurs, si bien que très rapidement le pédiatre a autorisé ses parents à l’emmener à Hossegor, où il faisait meilleur qu’en ville et ce tout petit bout a pris l’habitude de dormir pendant deux mois bien protégée par sa moustiquaire dans les endroits les plus frais du jardin, ou pendant les longues promenades des chaudes soirées, ou à la nuit tombée dans un sac ad hoc sur le ventre de sa Maman ou de sa Mamou…
Elle dit souvent : c’est comme si j’étais née à Hossegor, et c’est vrai qu’elle est comme un enfant des pins et de la mer….

Comme à sa sœur nous lui trouvons beaucoup de talents :
Celui de raconter les histoires comme on aime : le fil des évènements, bien sûr, mais aussi l’intériorité des personnages, leurs dialogues, en commentant aussi le sens de ce qu’il advient ….
Celui de marquer remarquablement le rythme des chants et de la danse…
Celui de lire "comme un livre" les textes et les images

Mais celui qui m’enchante particulièrement c’est son talent à jouer.
Avec sa sœur, avec sa Mamou, avec sa grand Tatie , avec les petites copines ou copains accoutumés ou de rencontre, car faire des rencontres est aussi un de ses talents quelle cultive sciemment avec une conscience très réflexive…
Avec son Papou pour des jeux résolument sportifs de foot et de basket.

Mais aussi toute seule , de longues plages de temps : elle s’isole, définit son territoire dont elle défend ombrageusement l’accès, mène des dialogues multiples en changeant de voix et de ton.
C’est alors qu’on la croise l’air « renseigné » et concentré, un petit cartable ou autre accessoire sur le dos, absorbée par un jeu du pensionnat, des espions, du club des « sans règles »

Parfois elle vous prie de lui confectionner un (pseudo)plâtre ou un pansement spectaculaire ou de lui permettre d’utiliser l’attelle dont elle eut besoin à la suite d’un accident « pied dans les rayons du vélo »…

Souvent elle sollicite l’autorisation de prendre un bain dans la baignoire (non ! la piscine) avec masque et tuba et vous invite à jouer les maîtres baigneurs du pensionnat pour compter ses temps d’apnée et bien vérifier son crawl !!! . Sévère de préférence s’il vous plaît !
Car cette écolière modèle dont le souci majeur est d’être aimée de la maîtresse et de réussir plus que très bien (que sa sœur traite de fayot)…affectionne particulièrement le rôle du cancre , chahuteur , dissipé, que l’on punit , met à la porte…elle à des modèles qui l’inspirent : Billy Elliot, La guerre des boutons , Les choristes, Harry Potter,La gloire de mon père…auxquels elle emprunte successivement identité, démarches de petit caïd, lunette cerclées…

D’autres fois on la voir surgir un pirate ou en page, car alors que sa soeur collectionnait les robes de princesses, elle a toujours choisi de plus guerriers emplois…

Cela nous permet quand nous avons l’inspiration d’improviser quelques scénarios de haute tenue...

Mais avec moi, c’est le jeu d’école qui finit par l’emporter. L’école d’autrefois, plus rigoureuse, n’est-ce pas ! Avec uniforme, gros cartable, plume Sergent Major, cahier grand format, buvard…elle me demande toujours d’ailleurs de raconter l’école « mon temps » et « mes maîtresses »…
Elle y travaille avec implication et application et c’est souvent moi qui demande la pause…
Nous nous heurtons parfois sur le problème de la discipline. Elle ne me trouve pas assez vache, et j’ai beau lui expliquer que je n’ai jamais pu crier ou punir sans justifier ou expliquer, que l’autorité n’est pas la sévérité …patati patata…pas convaincue !!!...

Arriverai-je à la convaincre ou parviendra-t-elle à me faire douter ?...



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