samedi 29 septembre 2012

En suivant Le sentier du trèfle avec Manaswing , Sonia, Eric et Erich




 Connotations, émotion, sur une divagation musicale

Joli titre pour cet album de Manaswing...

Car ses mélodies  évoquent les sous bois, sinueuses comme des chemins de sable hasardeux, qui se perdent, bifurquent, et  se retrouvent au gré des touffes de fougères, de chênes lièges, et de pins…. ?
Non ! Ça ce sont les bois de notre  pays ….


Les bois d’Eric, de Sonia et d’Erich sont peut-être plutôt des bois  du Nord que j’imagine pleins d’ombres, de brumes, et de mystère …le trèfle y pousse, signe magique , que l’on cherche en quête de bonheur…et si l’on en croit la pochette de Teklieng Lim le lierre aussi, qui s’attache et étreint, mais aussi enlace de liens puissants comme des sortilèges…
                                



Les mélodies sont d’Eric Legrand  ou de Sonia Rékis.
Toutes sont  belles et remarquablement mélodieuses , de celles qui chantent dans la  mémoire,  mais elles sont différemment colorées et cette variation de ton est un des agréments du disque : de leur succession bien ordonnée résulte  une sorte de vraie  composition …
Celles D’Eric jouent sur les connotations sylvestres qu’ont suggéré les titres et évoquent pour moi la rêverie un peu mystérieuse et étrange des bois (Marche à Chamane, Parrain Tango)où l’on rêve de rencontrer au détour d’un bosquet La  salamandre et  Les fées, la tristesse d’une Ondine en pleurs , la légère envolée d’une Plume d’été , des rythmes de marches à travers bois de lutins aux Oreilles rouges qui s’enfièvrent soudain et entrent en danse  sur des rythmes manouches autour d’un feu de clairière (Nuits de nacre)
Celles de Sonia sont comme des intrusions superbes d’éléments urbains : le magnifique Quai de bourbon ou le Circul ‘circus  : valse fiévreuse sur les ponts de Paris et tourbillon du trafic …?ou bal musette et cirque étrange ?
Parfois à la lisière d’une mélancolie sur le mode mineur (Marche à Chamane  et Plume d’été), parfois d’une gaîté enlevée dans les Nuits de nacre et d’un rythme endiablé Quai de bourbon ou Circul’ circus …et parfois contrebasse , guitare et accordéon se répondent et s’unissent, s’enfièvrent et s’enflamment comme  la La Salamandre dans le Feu…
 Et c’est bien au total  et    au final un délice de p’tit bonheur sur ce sentier du trèfle, avec la variation très joliment construite par les trois instruments sur le si beau thème de Félix Leclerc …avec sons naturels des bois et des champs...et d’un moteur !

Que dire des trois instruments sinon qu’ils se répondent et s’entrelacent avec bonheur, que leurs rôles sont répartis avec une complexité harmonieuse ... Sur la ligne mélodique le  son de l’accordéon de Sonia,  très beau, agile, puissant et harmonieux sans brillance . Mais aussi  la guitare d’Eric fort chantante,  et pour la rythmique, encore  sa  guitare  qui prend alors des accents manouches, et  la belle contrebasse profonde, grave, et rythmée d’Erich Pralat (ouverture  Lou Chaumdobu)

Car si l’on y rêve ou on y pleure, on y danse ou  on y marche, on y valse ou on y tangue, sur le sentier du trèfle … On y Swingue On y swingue !


Dans la gaîté ou la mélancolie,  Manaswing  Swingue et cela rend l’âme légère !

 On peut écouter un peu du Sentier du Trèfle en suivant ....Le lien: http://www.zimbalam.com/artists/70819-4603,manaswing.html

1 commentaire:

françou a dit…

J'ajoute une remarque de Mathieu qui me semble bien pertinente!:
"Bien d'accord avec toi Francoise pour les différentes évocations ! Je me permets de compléter ton épilogue en ajoutant que tout est en équilibre; qu'ainsi, aucun ne prend pied sur l'autre, et que l'on ressent un profond respect entre eux ! La mélodie, le rythme; c'est du régal"