dimanche 14 octobre 2012

Gilles Cuzacq , un accordéon voyageur et sans complexes


  
Avec Gilles, on s’est rencontré  par passions croisées de l’accordéon. Pour lui, la passion d’en jouer et d’en vivre, pour nous la passion d’en écouter et d’en trouver la vie meilleure…
Je garde un souvenir très marquant de notre rencontre, un soir, d’automne me semble-t-il, dans notre salle à manger autour d’un buffet très « landais » et trop copieux…Qu’il eut la courtoisie d’honorer quoique fatigué d’avoir animé un long après –midi de « Thé dansant » qui succédait  à un repas –landais- surcopieux !!!!
Il nous apprit beaucoup sur sa vie de musicien, son respect des publics, et ses goûts musicaux. Je ne crois pas qu’on lui apprit beaucoup, mais on parla longtemps de goûts partagés et d’accordéon en « tous ses états »…
Car si son accordéon voyage, ce n’est pas de pays en pays. Gilles est Landais, (comme moi, je devrais dire comme nous) , et s’il voyage c’est surtout autour de son pays. Mais il voyage de public en public, de musique en musique, sans complexe et sans a priori, avec le goût de partager sa musique avec des compères très divers et  d’essayer  de nouveaux sons et de nouvelles complicités musicales.

Il y a les « Thés dansants »…




C’est ainsi que notre chemin de festayres l’a croisé à Dax pendant les Ferias , dans les jardins de La Potinière , où il faisait danser des gens de notre âge et au-delà ! sur des musiques que j’ai connues dans les bals publics de ces mêmes Fêtes…quand j’avais quinze ans !
Avec goût, avec une certaine tendresse, avec une interprétation de qualité, il jouait au « marchand de bonheur » pour ses danseurs..




Il y eut sur ces mêmes chemins festifs, à Midi…(plutôt à 13 heures) :
 Nadja , Charlotte, Camille et moi, les festayres obstinées…On vient d’applaudir , de chantonner, de danser « par cœur » devant le deuxième défilé folklorique…Les autres se sont déclarés fatigués , rassasiés de défilés, et nous attendent pour déjeuner….
Mais un joli son engageant nous arrête. Un bistrot, une petite rue dite je crois des Pénitents, une  foule rassemblée qui fredonne en  cadence, une chouette musique, une interprétation décalée mais bien  troussée de Mon amant de Saint Jean et un accordéon …Gilles!!!



C’est le groupe 6ème république, un groupe avec lequel nous l’avions déjà entendu à Louvigny, un soir de printemps et de fête de village...



 Une formation disons rock... et Gilles, un peu en retrait, véritable métronome et maître à jouer. Tous un  look plutôt disparate, quelque chose comme un patchwork qui flashe... Et la chanteuse ? Un phénomène. On pense à Marylin Monroe, on y pense et on oublie... Le répertoire emprunte à Aznavour, à Pierre Perret, à Olivia Ruiz et c'est plus que réjouissant. Les musiciens se mêlent plus ou moins aux consommateurs du bar et l'on se marre. 
(Michel,L’autre bistrot des accordéons)



Nadia et moi adorons ce décalage, prenons un vrai plaisir à les écouter …Mais l’heure passe et les petites nous tirent gentiment par la main…

 On avait aussi écouté à Louvigny  le trio dit Pédalo !!!
 
Le trio Pédalo en effet, bien loin de la musique de bal et des répertoires de balloche, explore des voies qui nous enchantent. Qu'on en juge d'après les titres que nous avons retenus : "Flambée montalbanaise" et "Indifférence" dans des versions fidèles à André Minvielle. Du coup, on se dit que la référence au tandem, suivant le titre du dernier album de Minvielle et Suarez, est sans doute la plus pertinente. Mais il y a aussi "Vesoul" et "Tango pour Claude" et "Oblivion"...

J'en oublie, mais je ne risque pas d'oublier, pour finir, une version hyper-déjantée de l'intouchable 
"Beth Ceu de Pau
", quasiment l'hymne des Béarnais, qui ne peuvent le chanter sans avoir larmes à l'oeil. Cette interprétation était un pur bonheur. En tout cas, c'était, en ces lieux, plutôt gonflé. Les gens semblaient surpris et, humour béarnais aidant, contents de ce dépoussiérage. Quant à nous, Françoise et moi, on était plus que réjouis
(Michel, L’autre bistrot des accordéons)

 Et voilà qu’aujourd’hui, c’est un duo de l’accordéon avec le cajon de Aurélien Arjo…



L’accordéon de Gilles n’a pas d’a priori. Il est aventureux, mais sans prétention, et se risque là où cela musique bien et à son goût. Souriant,  distancié, un peu impassible, Gilles musique un joli son maîtrisé et harmonieux !
Allez voir !




1 commentaire:

sister for ever a dit…

Ah! J'aimerais bien écouter "beth ceu de Pau" - souvenir très fort de nos vacances à Etsaut en....1964! Auquel est associée la voix de Marcel Amont...