lundi 8 mai 2017

Sylvain Rifflet quartet à Toulouse , MECHANICS






C’était à la salle Nougaro vendredi 21 avril, en « co-plateau » avec Pulcinella.




…Et placé pour nous sous le signe de la surprise et de la découverte !
Par hasard programmé en 2ème partie d’un concert de nos amis Pulcinella, lesquels nous n’avions pas écoutés récemment, et pour lesquels nous avions fait le voyage…
Sylvain Rifflet  ? inconnu au premier abord,  mais pourquoi pas ? parce que nous pensons que le curiosité est bonne conseillère…et que le « hasard objectif » existe …
Et que les extraits youtube ne manquaient pas de séduction...
Et que finalement son nom d’ailleurs ne nous était pas totalement inconnu! 
Car, déclic tout à coup,  c’était Sylvain Rifflet qui dirigeait avec Joce Mienniel l’ensemble Art Sonic qui a produit le CD Le Bal Perdu , acheté récemment  parce que notre ami Didier Ithursarry y était invité, et que, encore merveille du hasard objectif, ce disque nous avait littéralement « enchantés » !
Nous voilà donc ce vendredi soir sans autre information …à écouter après la 1ère partie, MECHANICS, titre énigmatique
Et surprise et découvertes sont au rendez-vous

Un premier étonnement d’abord , l’entrée  de Sylvain en long manteau rouge, du sens duquel nous n’avons pas alors la référence…


Puis le son du saxo ténor de Sylvain , souffle saisissant , inquiétant, un peu rauque , à la limite d’une belle dissonance , MELODIEUX…
La flûte de Jocelin Mienniel, remarquable de finesse claire , d’un rythme qui emporte , chantante et parfois aérienne…MAGIQUE ?  comme celle du joueur de flûte de Hamel ?
Et une belle guitare entremêlée …
Des percus étonnantes , de «  metals » étranges , expressives d’atmosphères …


ET décidément c’est ma saison "ostinatos", effet du hasard objectif  ou de la tendance actuelle, une utilisation poétiquie de la répétition,
Un peu obsédante , un peu angoissante…
Mais ici débouchant in fine et… « à temps » sur une issue heureuse, un chant de Flûte , un thème répétitif du saxo, ou une belle phrase de guitare…
Pour mon humble avis, c’est ainsi que j’aime l’ostinato , quand il crée une montée dans l'attente –voire l’angoisse-- presque insupportable ...
Je pense au Spleen baudelairien :
« Quand le ciel…..
« Quand la terre…
« Quand la pluie...
« Ainsi que de esprits errants et sans patrie qui se mettent à geindre opini—â-trement »

Mais la mécanique de MECHANICS qui se met en marche comme un engrenage du destin( ref :Le mécanicien du temps !) débouche  sur une envolée mélodieuse, et c’est superbe !

Il me semble qu’il y a là une construction équilibrée où l’on ne perd jamais le fil d’Ariane.
Surprises fort agréables d’œuvres fascinantes …

Un rien obsédantes,
Un rien étranges ,
Un rien décalées,
Un rien mélancoliques,
Mais toujours mélodieuses, d’une certaine harmonie et d’un chant certain.

Je citerais Michel Contat (in Télérama ) :

« Toutes les compositions ont une qualité « chantée » qui nous semble indispensable à une musique de l'âme »

Une musique qu’on aime à réécouter encore et encore avec « ostin-ation »

Car « reste beaucoup de poésie qui apparait mieux à chaque écoute ».ibidem

Et comme toute découverte entraîne d’autres  découvertes, je découvre aussi l’existence et le chant de Moondog,, la BD de Schuiten, la flûte de Jocelyn Mienniel
Et je retrouve dans nos cd ,et réécoute encore et encore, le merveilleux Bal Perdu , son orchestration raffinée, et  l’écho renouvelé et transformé, d’un passé qui chantait et dansait…et que nous aimions…



MERCI …A SUIVRE !




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