jeudi 8 juin 2017

J.M. Machado D.Ithursarry : LUA une belle découverte !




Bien sûr nous suivons avec intérêt,  tout ce que nous pouvons suivre en live,  ou écouter avec un plaisir toujours nouveau, concerts ou CD, de notre ami Didier Ithursary, qu’il dialogue  brillamment avec Jean-Luc Fillon, ou nous offre un après- midi inattendu et délicieux avec son quartet dans son pays basque profond, ou sur une place venteuse de Tulle,  avec Kristof Hiriart …. ou à Trentels….

Donc à l’annonce de la parution de LUA , nous avons vite acquis le CD…Nous appréciions déjà la formation Danzas, et donc le piano de Jean-Marie Machado, mais le riche foisonnement des interprètes, la beauté des textes et des voix, pour grand que soit le plaisir qu’ils nous offrent, ne nous permettaient pas d’apprécier aussi pleinement le son de l’accordéon dans ses nuances , ligne mélodique pure et parfois délicieusement plaintive , ou rythmée intense et cuivrée,  et  moins encore le toucher aérien et virtuose du piano de Jean-Marie Machado, que nous ne connaissions pas si bien,  et que   leur dialogue met remarquablement en valeur  sous le  clair obscur  de la lune ! Dialogue des sons, duo des thèmes où chacun apporte …

Bref LUA fut  une double découverte,  « une clarté qui vint par  surprise » !

Quel beau nom pour ce disque, où la clarté de la  lune surgit  d’une   mystérieuse éclipse (créée par Cecil Mathieu ?), pour le morceau éponyme, et désormais, pour le concert live !
De toutes manières pour qui aime les mots, dont je suis à jamais !, tous les titres de cet opus sont déclencheurs d’atmosphère :
Un « Sentier évanoui » qui pour Michel et moi évoque immanquablement ces « chemins de forêt  qui ne mènent nulle part »…
« Aspirer la lumière » qui demeure de l’ordre de l’ impressionnisme,  indicible…
Certains énigmatiques : JSB, car je n’y reconnais nullement ? Bach ?…ou" no Church but songs" dont le sens est bien clair mais la signification à construire! D’autres métaphoriques comme LUA donc , ou " Lézanafar"…j’ai cherché et trouvé ? ce lieu dit de Bretagne intérieure ? Voisinant si à propos avec ces "Broussailles" que  J.M Machado a si bien évoquées dans ce grand terrain breton à débroussailler …
Ou "Vuelta" qui connote pour moi fiestas et tours de pistes …
Et bien sûr ces rêveries évocatrices influencent nos écoutes multiples.

Que ce soit D. Ithurssarry ou JM Machado qui en soit le créateur, toujours les mélodies sont reines :
J’aime particulièrement la  belle mélodie avec laquelle l’accordéon ouvre « Aspirer la lumière »
Le chant évanescent du piano qui cherche sa route  sur le Sentier évanoui…
Le thème à forte scansion de JSB qui finit par s’évader en une sorte de danse plus légère …
La joyeuse fanfare endiablée  de Vuelta qui tourne ostinato et un rien angoissante...
Le piano qui semble suivre les plans d’un paysage calme,  mais sauvage…Lézanafar
..Où l’accordéon s’acharne ensuite à démêler les entrelacs broussailleux …Broussailles
ET chantent bien sûr les beaux emprunts à la musique portugaise, et le « nocturne » de Chopin , juste sous la lune LUA ,  où le duo s’associe plus étroitement pour énoncer les deux mélodies enlacées…

Toujours dans chaque morceau les deux instruments se répondent en reprises qui permettent de savourer leur sonorité spécifique : et c’est un plaisir …
Plaisir aussi celui d’une composition d’ensemble, équilibrée entre évanescences et rythmes marqués, mélodies nostalgiques et frénésies sonores….  


Nous avions adoré le CD, nous avons été ravis d'écouter en live Jean-Marie Machado  et Didier Ithursarry ... et d'avoir le plaisir de le leur dire !!!

D'autant que ce plaisir était partagé avec Camille et Charlotte!
MERCI





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